Nos 2 téléphones portables ont disparu dans l'incendie. Sur les conseils de Jessie, nos nous sommes procuré une carte d'appels longue distance qui nous permettra d'appeler en France et aux USA sans payer un coût prohibitif. Dans la matinée, nous parvenons enfin à joindre un interlocuteur chez Camping World RV Rental, pour s'entendre dire que rien ne pourra être fait avant lundi pour cause de week-end.
C'est en vélos que nous gagnons la bibliothèque municipale, où nous racontons nos mésaventures. Celà nous vaut un accès Internet illimité pour contacter la France et se faire expédier par Thomas, notre fils, la copie scannée de nos pièces d'identité.
De retour à l'hôtel, nous passons de longs moments au téléphone à informer et rassurer nos familles en France.
Dans l'après-midi, nous sillonnons Moab à la recherche d'un hôtel mieux adapté que le Comfort Suite. Ce n'est pas un hôtel désagréable mais il est assez cher (100$ la nuit) et, surtout, ne dispose pas de station d'accès à Internet. Or, nous ne savons toujours pas combien de temps nous devrons rester à Moab.
Nous finissons par trouver notre bonheur au motel Super 8. Il est moins cher (75$), dispose d'un poste connecté sur Internet en libre-service et d'une piscine bien sympathique. Certes, il est éloigné du centre-ville mais nous avons nos vélos ! En plus, c'est là que nous étions descendus, en 2000, au cours de notre périple au far-west avec les enfants.
Le soir, Cindy et Bruce, son mari, nous invitent dans un excellent restaurant où nous assons une très bonne soirée à parler des châteaux de la Loire, de Sarkozy, d'Obama...
Nous quittons le Comfort Suite vers midi, nos maigres bagages sur le dos, et pédalons jusqu'au Super 8 où nous installons nos quartiers. Dans l'après-midi, nous reprenons les vélos pour rejoindre le Visitor Center d' Arches National Park où nous avons rendez-vous avec Karen pour qu'elle nous remette une copie de son rapport préliminaire. Elle accepte gentiment de nous conduire jusqu'au camping de Devil's Garden pour prendre des photo de l'épave du motorhome.
De retour au Super 8, nous faisons la connaissance de Stephen et Liliane. Elle est Française, lui est Américain, ils vivent en France et tous deux longtemps résidé en Angleterre. Très gentiment, ils nous emmènent le soir profiter du coucher de soleil dans le parc des Arches.
Enfin nous arrivons à joindre un responsable de Camping World RV Rental. Celui-ci n'a, dans un premier temps, pas grand-chose à nous proposer. Son seul sujet de préoccupation semble, pour l'instant, être le fait que son motorhome valait 70 000 $ et que, si c'est nous qui sommes responsables de l'incendie, son assurance ne nous couvrira pas, Un enquêteur doit se rendre sur place pour investiguer les causes de l'incendie. Nous avons beau savoir que nous ne sommes pour rien dans le départ de l'incendie, nous ressentons de façon désagréable le poids des soupçons. Un peu plus tard, nous avons enfin une proposition de sa part. Il s'agît de nous mettre à disposition un autre motorhome, à partir du 1er juillet, à Denver. Entretemps, nous avons pu joindre le consulat et American Express. Nous avons rendez-vous à Salt Lake City pour le laissez-passer de Christine et une carte de crédit de dépannage pourra m'être livrée au même endroit. Grosse déconvenue du côté de Visa Premier : ils refusent de nous livrer une carte de secours. Je résilierai mon contrat de retour en France !
En attendant, et bien que Camping World dispose d'une implantation à SLC, notre interlocuteur refuse de nous mettre un RV à disposition ailleurs qu'à Denver. Nous n'avons d'autre choiw que de décliner sa proposition : outre qu"elle était assortie de la menace de nous faire payer une location supplémentaire au cas où nous serions déclarés responsables de l'incendie, il nous est impossible d'être à Denver le 1er juillet alors que nous serons obligatoirement à Salt Lake City à la même période.
Nous rappelons le Camping World et refusons son offre. Celui-ci prend néanmoins en charge notre transport jusqu'à SLC, dans le Big Horn Shuttle,une navette qui assure, en mini-bus, une liaison plus ou moins quotidienne entre Moab et Salt Lake City.
Nous repérons sur Internet l'hôtel Metropolitan Inn, tout près du centre ville et au tarif défiant toute concurrence. Thomas se chargera de le réserver et de le payer depuis la France en utilisant ma carte de crédit professionnelle.
La journée est encore bien remplie en coups de fils et formalités diverses. Kevin, un sympathique Américain rencontré au bord de la piscine du Super 8 nous emmène à la poste pour que Christine fasse les photos d'identité nécessaires à l'obtention de son laissez-passer. Un peu plus tard, alors que nous pédalons dans Moab, nous rencontrons Karen, la superviseur des rangers qui nous permet de nous entretenir au téléphone avec l'enquêteur de la compagnie d'assurance. Ses questions portent sur notre emploi du temps, l'utilisation de la cuisinière à gaz et si nous avions des bougies dans le RV !! Je lui répète ce que nous avons déjà déclaré aux rangers : non, nous n'avions pas laissé le gaz allumé et non, nous n'utilisions pas de bougies dans le RV !!
Dernière soirée à Moab. Nous pique-niquons dans notre chambre, comme tous les soirs et préparons nos (maigres) bagages pour le voyage du lendemain.
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