D'accord, Madrid n'a rien à voir avec l'Andalousie ! Mais, partis tous les quatre en voiture de Gaillac, il était bien naturel d'y faire étape, surtout que seul Thomas parmi nous connaissait déjà cette ville. Nous n'allions pas nous priver de la découverte de la capitale espagnole.
Arrivés au soir du 14 mai, nous prenons possession de notre appartement Airbnb, très bien situé dans le quartier d'Atocha. Appart très "girly", fonctionnel avec 2 chambres et un séjour. La journée de voiture a été un peu rude. Nous nous contenterons de dîner au restaurant El Rincon Asturiano, en face de l'appartement, où le filet de boeuf cuit sur un barbecue directement sur la table, nous comblera.
El Retiro
Le musée de la Reine Sophia est à 5 minutes à pieds de l'appartement. Sauf que voilà, nous sommes le 15 mai, jour de la San Isidro, patron de Madrid, et tous les musées sont fermés. Tant pis, ce sera pour demain. Il fait un temps magnifique et rien de plus naturel que de rejoindre, tout près, El Retiro, immense parc public situé au centre de la cité. Nous y déambulons parmi les arbres centenaires.
Au coeur du parc, nous découvrons le palais de cristal puis le Palais Velasquez où une exposition temporaire du sculpteur Carl Andre nous réjouit. Sur le vaste bassin dominé par le monument hommage à Alphonse XII, des dizaines de barques font des ronds dans l'eau.
Attention, les allergiques ! Nous qui ne sommes d'habitude pas sensibles aux pollens nous retrouvons éternuant, toussant et pleurant parmi les nuées de fleurs de tilleuls que le vent arrache aux arbres.
Tour de bus
Le circuit en bus rouge à impériale n'est certes pas très glamour, mais il a pour gros intérêt de permettre de prendre ses repères dans une ville inconnue. Nous voilà donc partis dans un City Tour commenté qui nous emmène sur un circuit passant par les principaux centres d'intérêts de Madrid. Accessoirement, nous nous y reposons de notre longue balade du matin et y acquérons la jolie couleur écrevisse du touriste de plein air. Les commentaires y sont donnés en Français dans nos écouteurs, parfois décalés par rapport au trajet et souvent interrompus par la voix du chauffeur indiquant, en Espagnol bien sûr, le prochain arrêt.
Shopping
Notre tour achevé et un excellent goûter chocolat-churros pris dans un établissement réputé (dont j'ai oublié le nom), près de la Plaza Major, c'est à pied que nous démarrons une longue et pénible (pour certains) séance de shopping. Enfin, bon, Camille se marie au mois de juillet et elle n'a toujours pas de chaussures... Excellent prétexte avancé par la mère et la fille pour parcourir les quartiers commerçants de la ville. Cette longue et douloureuse (pour les mêmes) marche nous mènera de la Plaza Major au quartier de Salamanca, en passant par les quartiers de Centro et de Chueca.
Victoire, c'est justement à Salamanca que Camille finira par trouver la paire de chaussures de ses rêves. La gente masculine se croira alors débarrassée de l'épisode magasinage... C'était sans compter sur le lendemain !
En attendant, il est temps d'aller dîner et, sur les conseils d'Andres prodigués par SMS, nous nous retrouvons au Camoati, excellent restaurant argentin où Mojitos et viande grillée nous font le plus grand bien.
Musée de la Reine Sophia
Le lendemain matin, samedi 16 mai, nous voilà de bonne heure (enfin, presque) aux portes du musée de la Reine Sophia. Il nous faudra 3 bonnes heures pour en parcourir les 3 ou 4 niveaux consacrés, essentiellement, à la peinture espagnole de la fin du 19ème et du 20ème siècle, plus deux riches expositions temporaires. Le point d'orgue du musée est une salle consacrée au Guernica de Picasso. Bref, nous ressortons de là un peu fourbus, les yeux pleins de Picasso, Miro, Dali, Utrillo et aussi Chagall, Pissaro, Klein, Van Gogh...
Les rues de Madrid
Trop épuisés pour enchaîner le Prado derrière la Reine Sophia (tant pis, nous reviendrons...), nous consacrons le reste de la journée à déambuler dans les rues de Madrid. Nos pas nous mèneront du Pasea del Prado à la Plaza de Colon, puis à la Plaza Dos de Mayo pour revenir ensuite dans un dédale de petites rues vers la Plaza Major. Cette balade - évidemment ponctuée de séquences shopping - nous dévoile un Madrid où il fait bon vivre, aux terrasses garnies, aux rues animées et colorées, dont les portes et façades servent souvent de supports à quelques graffeurs inspirés. Tout cela crée une ambiance gaie et chaleureuse.
Difficile un samedi soir de grand beau temps de trouver une place en terrasse ! La Plaza Major étant en pleine effervescence, théâtre d'une répétition de concert, il nous faudra faire encore quelques kilomètres à pied avant de finir à la terrasse d'un restaurant végétarien pour déguster un Mojito savamment préparé. La suite du dîner, dans un restaurant de tapas, sera sans intérêt et nous serons ravis de sauter dans un taxi pour regagner notre appartement de la rue de Delicias