Frigiliana
Joli village aux maisons blanches accrochées à la montagne, Frigiliana sera le point de départ de notre balade du jour. En effet, le temps étant relativement couvert, nous avons choisi, en guise de mise en jambe, de parcourir un chemin qui descend de Frigiliana jusqu'au bord de la mer.
Premier col
Nous avons prévu de marcher tranquillement jusqu'à la station balnéaire de Nerja, située 200 mètres plus bas sur la côte et au terme d'un chemin d'une longueur annoncée de 14 kilomètres. Là, nous pensons reprendre la navette qui nous ramènera à Frigiliana. Le guide vert signale bien que le chemin peut être éprouvant par grande chaleur mais le ciel est un peu couvert et la chaleur est très supportable. Nous traînons un peu dans Frigiliana avant de démarrer. Il est 15h30. Nous prévoyons d'arriver vers 19h00 à Nerja.
Nous voilà donc partis sur un chemin parfaitement balisé. Comme nous l'avions prévu, le chemin est en descente... jusqu'à ce qu'il rejoigne, au bout de quelques centaines de mètres, le GR249, que nous remontons sur près d'un kilomètre avant de rencontrer le panneau indiquant la direction de Nerja et la distance de 14,5 kilomètres. Bon, on a pris un kilomètre et demi dans la vue, ce n'est pas grand chose. Le hic est plutôt dans le relief : il n'est plus du tout question de descendre mais bien de monter à l'assaut d'un col, quelques 250 mètres plus haut.
Deuxième col
Passé cette première difficulté, nous nous retrouvons sur un chemin de crête, puis à flanc de montagne où nous progressons parmi les pins d'Alep, les buissons et les broussailles. Le paysage est doux, la montagne verdoyante. Mais survient l'évidence : il va nous falloir passer un second col avant de redescendre. Du chemin, nous apercevons la petite ville de Nerja... dans notre dos : le sentier s'enfonce de plus en plus dans les contreforts de la Sierra de Tejeda. Cette fois, cela devient un peu inquiétant car nous n'avons que 2 litres d'eau pour 4 et, le soleil étant revenu, nous voilà contraints d'improviser des cheks à base de T-shirts pour ne pas risquer d'insolation.
Le rio Chillar
Le deuxième col franchi, nous redescendons jusqu'à la vallée du rio Chillar. Nous y trouvons un joli torrent aux eaux vives et de la fraîcheur. Nous pensons être au bout de nos peines car nous croyons bêtement que le chemin va suivre la rivière jusqu'à Nerja. Erreur... Il n'y a pas de chemin le long de la rivière (nous saurons plus tard que certains randonneurs n'hésitent pas à descendre la rivière, quitte à marcher dans le lit du torrent par endroit). Le GR que nous suivons, quant à lui, remonte à l'assaut d'un troisième col, sommet de notre expédition, à près de 550 mètres d'altitude. Le problème, c'est que nos gourdes sont quasiment vides et qu'il fait toujours aussi chaud. Au sommet du col, nous sommes au bord de l'épuisement, surtout qu'il n'y a pas de raison que cela s'arrête et il doit bien y en avoir un quatrième, voire un cinquième...
De l'eau !
Nous voilà donc au bord de la déshydratation. Les dernières gouttes d'eau tiède sont arrachées aux gourdes... Ce n'est pas sans nous rappeler une mémorable randonnée dans le parc des Arches en Utah, quinze ans plus tôt ! Heureusement, ce dernier col débouche sur une piste forestière qui descend tranquillement jusqu'à l'aire récréative d'El Pinarillo, un ou deux kilomètres plus loin et où , miracle, nous trouvons enfin de l'eau potable dont nous rechargeons les 2 gourdes.
Enfin désaltérés, nous reprenons le chemin sur une large piste qui nous mène, en descente, jusqu'à Nerja où nous arrivons à la tombée du jour, vers 9 heures du soir, bien longtemps après le départ de la dernière navette. Heureusement, nous n'aurons pas de problème pour trouver un taxi qui nous ramènera à Frigiliana.
Bref, pour une petite journée d'échauffement, c'était plutôt réussi !